Grange’Go Conservation Festival
(France – Faverolles-En-Berry)
Actif / Accueil bénévoles / Mission
[…] Puis vient le moment où un ami nous propose de faire un festival chez lui.
Instantanément, l’idée nous plaît.
Dans l’association, la musique a toujours été considérée comme un moyen de sensibilisation puissant.
Elle transmet des émotions fortes et nous touche au plus profond. Le festival serait donc un très bon moyen d’allier sensibilisation du grand public avec bons moments à passer – tout en récoltant des fonds pour les missions de terrain en prévision.
Dans nos têtes et avant même d’être validée, l’idée ne fait qu’un tour !
Et, vu que nous aimons faire des plans sur la comète, pourquoi ne pas inviter des producteurs locaux ? Pour qu’ils et elles nous parlent de leur travail. Des paysans, pour qu’on discute de la réalité rurale, des associations locales qui agissent pour la biodiversité de l’Indre.
Le Bénin, c’est bien, mais il est tout aussi important de considérer et d’agir pour le hérisson de nos campagnes, ou pour le martinet noir, ou pour les reptiles et autres animaux de nos territoires. Par chance, cet ami qui nous propose d’organiser un festival chez lui, habite dans la commune de Faverolles-en-Berry.
Mais le COVID n’aide pas… La motivation bénévole se disperse et au-delà de la motivation, une idée grandit en nous :
Il faut en effet rémunérer les professionnels avec qui nous travaillons.
Nous devons valoriser leur travail. Les artistes doivent percevoir un vrai cachet lors de leurs représentations, comme tout artiste qui se respecte. Il faut aussi que l’ingénieur du son puisse percevoir le salaire qui se rapporte à tous les efforts qu’il a fournis, le matériel qu’il à mis à disposition, etc.
Pour la communication, la captation vidéo, il faut que le photographe soit également rémunéré. C’est un travail à part entière ! Comment pourrait fonctionner l’évènement si nous ne l’annonçons pas dans les journaux, sur les réseaux sociaux ?
Et si l’affiche ne donnait pas envie de venir parce que le graphisme n’est pas au rendez-vous ? Le graphisme, c’est aussi un travail, un métier à part entière.
Un festival pour le Vivant, alimenté par l’électricité « normale »… Nous souhaitons faire plus que cela. Que notre festival soit en totale concordance avec nos idées. Que ce festival soit totalement alimenté par de l’énergie alternative, mais… cela a un coût.
Comment défrayer tout ce monde ? Nous avons pu, les deux premières années, « bricoler » ces questions ; grâce aux personnes ne souhaitant pas être rémunérées et ceci pour la bonne cause, en payant de notre poche toutes ces factures pour préserver la trésorerie de l’association, car, oui, notre trésorerie sert principalement à sauver des vies, animales et végétales, aux quatre coins du monde.
Cependant, tout en créant du lien social, nous avons constaté la diversité, la disparité des idées et des points de vue de chacun. Toutefois, cela n’empêche en rien de nous entraider les uns les autres.
Ces trois dernières années, nous avons pu réaliser un festival grâce aux liens que nous avons tissés. Des liens très proches, géographiquement et intellectuellement. Nous ne partageons pas forcément les mêmes idées que nos voisins et, pourtant, nous nous entraidons.
Telle est l’idée du festival : par la médiation sociale et culturelle, avançons ensemble et construisons un avenir diversifié, joyeux et vivant.. […]